Vous rentrez chez vous rincé.
Votre sac tombe dans l’entrée. Vous vous affalez sur le canapé, les épaules lourdes, le souffle court.
Vous n’avez plus aucune énergie, aucune envie.
Votre téléphone vibre encore, mais vous l’ignorez. Préparer à dîner ? Rien que d’y penser, ça vous paraît déjà insurmontable.
Vous fixez le plafond quelques secondes. Vidé. Comme si chaque geste était de trop.
Et demain, il faudra recommencer.
Même course, mêmes urgences, mêmes objectifs impossibles à atteindre.
Le stress monte, vous donnez tout, mais vous avez cette impression persistante : ce n’est jamais assez.
Et au fond, vous commencez à vous demander combien de temps vous allez pouvoir tenir.
Soyons clairs : si vous avez l’impression de courir sans jamais arriver, ce n’est pas dans votre tête. C’est la réalité d’une surcharge de travail chronique et d’objectifs inatteignables – l’une des principales causes d’un travail toxique ➝.
En tant que psychologue du travail et ancien Responsable RH, j’ai vu de nombreux salariés tomber dans ce piège – et j’y suis moi aussi déjà tombé. On se dit qu’on n’est pas assez efficace, qu’on n’est « pas à la hauteur ». En réalité, le problème ne vient pas de vous : il vient d’objectifs intenables et d’un management déconnecté du terrain.
Dans cet article, nous allons voir :
- Comment reconnaître qu’il ne s’agit plus d’un simple « coup de bourre », mais d’un vrai problème structurel
- Les effets que cela produit sur votre santé, votre carrière et votre équilibre
- Ce que cela révèle de votre entreprise
- Et surtout, comment reprendre la main pour vous protéger.
Surcharge de travail : comment savoir si c’est ponctuel ou chronique ?
Vous avez sûrement déjà connu ce type de périodes intenses : le rush pour livrer un gros projet, des missions supplémentaires pour remplacer un collègue malade ou en congés, une fin d’année chargée…
Ça arrive dans la plupart des entreprises, et dans ces moments-là, la charge de travail augmente, mais elle reste temporaire. Avec cette surcharge ponctuelle, une fois l’urgence passée, l’équilibre revient.
La surcharge de travail structurelle – celle qui nous intéresse ici – n’a rien à voir.
C’est cette pile de dossiers qui vous attend chaque matin depuis des mois, votre boite mail qui déborde constamment, ces objectifs toujours plus hauts alors que vous êtes déjà sous l’eau.
Cette surcharge-là s’installe dans la durée et devient la norme. Et contrairement à d’autres sources d’un travail toxique – un manager autoritaire ou des conflits ouverts – cette surcharge peut passer inaperçue… au début.
Parce que vous aimez votre travail. Parce que vous voulez qu’il soit bien fait. Parce que vous êtes loyal envers votre entreprise ou manager. Parce que vous aimez relever les défis. Parce que vous attendez une reconnaissance.
Alors vous mettez les bouchées doubles, vous travaillez plus longtemps, vous serrez les dents, fatigué mais déterminé.
Vous pensez que vous allez y arriver, ou que ça ne va pas durer. Que vous serez reconnu, récompensé.
Mais c’est un leurre.
Car la surcharge de travail se répète semaine après semaine.
Vous ne parvenez pas à terminer vos tâches, malgré tous vos efforts.
Les heures supplémentaires deviennent la règle, pas l’exception.
La surcharge chronique finit par ronger vos soirées, vos week-ends et même votre sommeil.
La reconnaissance que vous méritez ne vient pas.
Votre travail cesse d’être « stimulant » pour devenir toxique, et si vous n’y prenez pas garde, il peut vous enfermer dans une spirale néfaste à plusieurs niveaux.
Dans la partie suivante, nous verrons concrètement comment cette surcharge finit par affecter votre santé, votre carrière et votre équilibre de vie.

À retenir :
Une surcharge ponctuelle fatigue. Une surcharge structurelle vous use et fait prendre le chemin du burn-out.
Les effets sur la santé, la carrière et votre équilibre de vie
Vous savez pourquoi la surcharge de travail chronique est si dangereuse ?
Parce que souvent, vous ne la voyez pas venir.
Au début, vous vous dites « ça va, je gère » ou encore « allez, un dernier effort, c’est juste le temps de boucler ce projet ». Vous continuez à vous impliquer, à serrer les dents, à repousser vos limites.
Mais un jour, sans vous en rendre compte, vous êtes déjà entré dans une spirale qui touche tout : votre corps, votre travail et même votre vie personnelle. Voyons comment.
Impacts physiques et psychologiques de la surcharge de travail chronique
Face à une charge de travail trop lourde, on a souvent le même réflexe : accélérer le rythme et rallonger ses journées. Je l’ai fait moi aussi. Et ça peut marcher pour une période courte… mais pas quand la surcharge devient chronique.
Car à ce moment-là, vous demandez plus à votre organisme que ce qu’il peut réellement fournir. Résultat : une fatigue persistante, que ni les week-ends ni vos congés n’arrivent à effacer. Cette fatigue liée à la surcharge de travail et au stress s’accompagne souvent de migraines, de troubles du sommeil ou de douleurs musculaires.
Sur le plan psychique, le mécanisme est identique : le stress grimpe, l’anxiété s’installe. Vous vous rendez compte que malgré vos efforts, vous n’arriverez pas à tout faire. Cela provoque une démotivation (« je n’en verrai jamais le bout ») et parfois une perte de confiance (« je ne suis pas au niveau »).
🛑 Surcharge de travail : quand vous épuisez vos ressources
Imaginez un sprint. Sur quelques mètres, vous tenez facilement. Mais si vous essayez de courir à la même vitesse pendant des kilomètres, vos ressources s’épuisent.
Avec le travail, c’est pareil : une surcharge ponctuelle se gère. Une surcharge chronique vous vide.
Conséquences professionnelles d’une charge de travail excessive
La surcharge n’affecte pas que votre santé : elle finit toujours par se voir dans votre travail.
Sur le terrain RH, je l’ai observé dans de nombreuses équipes. Le premier signe, c’est la baisse de productivité et de qualité. Et c’est normal : travailler plus vite et plus longtemps finit forcément par générer des erreurs. La fatigue affaiblit la vigilance, le stress brouille la concentration.
Puis les relations se tendent souvent avec les collègues et le management. Bien sûr, votre état de santé physique et psychique joue – avec la fatigue et le stress, on est plus irritable – mais ce n’est pas tout.
Car même si vous êtes déjà sous l’eau, certains n’hésitent pas à vous en rajouter une couche : ce collègue qui exploite votre gentillesse et botte en touche en touche vers vous, ce manager qui vous charge (« tu comprends, c’est toi le plus expérimenté »). Vous avez déjà connu ça ?
Si la situation perdure, elle mène presque toujours au désengagement – et à terme, au risque d’épuisement professionnel.
Quand le travail envahit votre vie personnelle
Ce qui est le plus marquant avec la surcharge chronique, c’est que le travail « s’invite » dans votre sphère perso. Vous restez plus longtemps au bureau. Vous ramenez du travail à la maison. Vous pensez à vos missions en permanence.
Je l’ai vécu : être présent physiquement avec ses proches, mais absent mentalement. Votre esprit reste accroché à cette présentation à rendre, à cette réunion où il faudra encore négocier délais et ressources…
Peu à peu, le travail grignote vos loisirs, vos moments de détente, votre vie sociale. Et si rien ne change, un jour vous réalisez que vous n’avez plus de temps « pour vous ». Tout tourne autour de votre job. L’étau du travail toxique s’est resserré.

🔄 Surcharge de travail chronique : pourquoi c’est une spirale ?
Ces trois impacts – sur la santé, le travail et l’équilibre de vie – ne sont pas isolés, ils s’additionnent et se renforcent.
👉 Vous ramenez du travail chez vous (équilibre affecté) → vous dormez mal et vous stressez (santé touchée) → vos performances chutent et les relations se tendent (travail affecté). Et le cercle vicieux s’installe…
Ce que cela révèle de l’organisation du travail
Vous vous dites peut-être : « si je n’y arrive pas, c’est que je suis mal organisé, pas assez efficace, trop lent ».
C’est ce qu’on nous fait croire, et beaucoup finissent par se blâmer eux-mêmes.
Mais la vérité, c’est que quand la surcharge de travail devient chronique, elle en dit beaucoup plus sur l’organisation du travail que sur vos compétences.
👉 La surcharge chronique est un symptôme, pas une preuve d’incompétence.
Quand la surcharge de travail chronique révèle un manque de moyens
Dans de nombreuses entreprises, on attend des salariés qu’ils fassent toujours plus… avec toujours moins. La surcharge de travail par manque de personnel est courante, et ces situations vous sont peut-être familières :
- Un collaborateur n’est pas remplacé après un départ, ou bien il n’y a pas de renfort pendant une absence longue, mais la charge reste
- Les objectifs augmentent, alors même que les effectifs diminuent
- Les outils datent parfois d’un autre âge, et vous font perdre un temps précieux à chaque tâche.
J’ai vu ça à plusieurs reprises en tant que RH : une équipe réduite de 30 %, mais avec exactement les mêmes livrables attendus, aux mêmes deadlines.
Les salariés donnaient tout ce qu’ils pouvaient, mais l’équation était impossible : il n’y avait juste pas assez de temps, pas assez de « bras », pas assez de ressources.
Et dans ces cas-là, peu importe votre efficacité ou votre bonne volonté : la conséquence de la surcharge de travail est souvent l’épuisement professionnel…
👉 Aucun salarié ne peut compenser seul sur la durée un manque structurel de moyens.
Quand la surcharge de travail vient d’un problème de management
Autre cause fréquente : un management qui n’est pas au niveau, voire franchement toxique➝.
Sur le terrain, cela se traduit souvent de trois façons :
- Une mauvaise priorisation
Pour votre manager, tout est urgent. Résultat : une urgence chasse l’autre. Votre nouveau quotidien ? Surcharge de travail et stress. Deadlines serrées, heures supplémentaires, et la sensation permanente de lutter pour garder la tête hors de l’eau.
- Une répartition inéquitable du travail
Peut-être connaissez-vous déjà la malédiction d’être un bon élément.
Vous êtes compétent, efficace, fiable. Vous faites le job sans râler.
Résultat ? On vous en remet une couche.
Parce qu’il faut bien compenser ce que d’autres ne font pas :
- les dossiers laissés en plan par les collègues fainéants
- les bourdes à rattraper pour les « brêles » de l’équipe
- et les urgences que le manager préfère refiler au plus expérimenté plutôt que d’assumer son rôle.
C’est injuste, mais courant : dans beaucoup d’équipes, les meilleurs sont paradoxalement ceux qu’on surcharge le plus.
👉 Et devinez qui finit par payer l’addition ? Vous. Désolé.
- Une culture du présentéisme ou de la disponibilité permanente.
Jean-Michel, vous le connaissez : il « fait des heures », il envoie un mail à 22h, et il récolte les félicitations du manager.
Problème : dans la journée, il a brassé plus d’air que de dossiers.
Pendant ce temps-là, vous avez abattu quatre fois son travail… en partant à l’heure.
Résultat ? Lui est visible. Vous, vous êtes transparent.
Quand la culture d’entreprise fabrique la surcharge de travail
Dernier facteur qui alimente la charge de travail trop lourde : une culture d’entreprise qui valorise implicitement le sacrifice.
On entend des phrases comme : « ici, on est une famille, on donne tout ».
Le droit à la déconnexion, pourtant prévu par la loi, devient un concept abstrait. Les mails tombent à toute heure, et mieux vaut y répondre rapidement, sinon… gare aux regards de travers, une fois de retour au bureau…
Bien sûr, ces heures supplémentaires sont sans compensation : la fameuse augmentation de la charge de travail sans contrepartie. Car dans ce type de culture « familiale », on vous fait croire que c’est normal de donner toujours plus… mais en réalité, c’est à sens unique : vous êtes celui qui paye chaque soir, en temps, stress et fatigue.
En tolérant ces dérives, l’entreprise les normalise.
👉 L’urgence permanente devient la nouvelle norme.
Et, cerise sur le gâteau, on enrobe parfois tout ça d’anglicismes : « je suis overbooké », « je te le forward asap, après mon conf call »… Comme si courir sans cesse était « cool ».

Comment reprendre la main et se protéger
Après avoir vu ce que révèle la surcharge de travail, la vraie question c’est : comment vous protéger sans attendre que le système change (car il ne changera pas demain matin) ?
Si vous subissez une surcharge chronique, il y a de grandes chances que vous soyez déjà épuisé. Que vous en ayez assez de courir après des deadlines impossibles, d’éteindre des incendies à longueur de journée et de voir d’autres récolter le mérite alors que vous faites deux fois leur boulot.
J’ai bon ?
Alors il est temps de reprendre le contrôle. Avant que le burn-out ne décide pour vous.
Voici comment poser vos propres règles pour retrouver de l’air.
Poser des limites
La première étape pour vous protéger, c’est de définir ce que vous acceptez… et ce que vous refusez.
Facile à dire, moins à faire, je sais : face à des objectifs intenables ou un manager qui pousse toujours plus loin, poser des limites demande courage et méthode.
Comment faire ?
- Clarifiez vos priorités et vos marges de manœuvre
Quand on a la tête dans le guidon, on s’épuise parfois sur des urgences qui ne sont pas les nôtres. Prenez du recul : quelles tâches relèvent vraiment de votre responsabilité, et lesquelles sont imposées par un système défaillant ?
Cette simple prise de conscience peut déjà changer votre quotidien.
Ensuite, triez : priorisez les missions à forte valeur ajoutée, déléguez ou réorganisez ce qui peut l’être.
Et surtout, osez refuser ce qui est hors scope.
Exemple : vous devez finaliser un dossier client qui impacte directement l’activité. En parallèle, on vous demande une présentation interne. Ce n’est pas à vous de porter les deux de front : hiérarchisez, faites valider si nécessaire, et communiquez clairement vos choix.
- Apprenez à dire non… avec méthode
J’ai vu trop souvent des situations aberrantes en entreprise : des managers qui chargent la barque jusqu’à ce qu’elle coule… sans aucun état d’âme.
Pour ne pas exploser en plein vol, il faut savoir dire non. Mais attention : pas n’importe comment.
L’idée n’est pas d’entrer dans le conflit, mais de poser un cadre réaliste – sauf si ce qu’on vous demande n’a rien à voir avec votre poste.
Exemple concret :
« Je peux livrer ce projet d’ici vendredi, mais pour garantir la qualité, je dois décaler X tâche à la semaine prochaine. »
Vous ne dites pas « non » brutalement, vous proposez un arbitrage. Et ce faisant, vous protégez votre santé, sans confrontation directe.

Dire non… version cash (à manier avec prudence)
Parfois, dire non de manière directe et un peu cash à des demandes absurdes peut être efficace. Certains managers, peu habitués à ce qu’on leur tienne tête, passent alors à autre chose (traduction : ils cherchent une autre victime).
⚠️ À manier avec prudence : ces conseils restent généraux, nous ne sommes pas en accompagnement individuel. Évaluez toujours votre contexte avant de vous lancer, car chaque environnement est différent. Mais gardez en tête une règle simple : protéger votre temps et votre santé face à une surcharge de travail n’est jamais négociable.
- Utilisez l’écrit stratégiquement
Un conseil issu de mes 15 années en RH : tracez vos engagements et vos priorités par écrit.
Ok, vous me direz peut-être que vous l’avez déjà fait dans votre entretien annuel…
Il n’empêche.
Moi je les connais, les spécialistes : on vous donne des missions supplémentaires vite fait entre deux portes, vous demande d’éteindre des feux… Et 3 mois plus tard… on vous reproche de ne pas avoir atteint vos objectifs !
Je l’ai déjà vu des dizaines de fois.
Dès que vos missions changent, ou qu’on vous rajoute des tâches, envoyez un email récapitulatif, tenez un tableau, bref gardez une preuve. Parce qu’en cas de conflit, seule la trace écrite vous protège. Et croyez-moi : dans presque toutes les entreprises, il y a des filous qui savent très bien manipuler les règles du jeu.
🛑 À retenir : Stop aux fausses solutions
Combien d’entreprises envoient leurs salariés en formation « gestion du temps » ou « gagner en efficacité »… alors que le vrai problème est une surcharge de travail chronique ?
Je l’ai trop souvent vu : on vous fait culpabiliser pour une situation qui n’est pas de votre faute. Ces formations servent surtout à masquer le problème organisationnel.
La seule vraie solution, c’est de refuser de porter seul un poids qui appartient à l’entreprise.
Et parfois, cela veut dire préparer une recherche d’emploi sans surcharge toxique ➝
Préserver son énergie au quotidien
Quand vous êtes face à une surcharge de travail chronique, poser vos limites vous permet déjà de réduire le stress qu’elle entraîne et de retrouver un peu d’oxygène. Mais cela ne suffit pas : vous devez aussi protéger votre énergie – votre carburant professionnel et personnel. Sans ça, vous finirez à sec – et repartir quand le moteur est coupé est infiniment plus difficile. Autrement dit : mieux vaut se protéger du burn-out avant qu’il ne s’impose à vous.
Voici quelques leviers concrets :
- Aménager des pauses :
Ne faites pas (plus) la même erreur que j’ai commise : rester bloqué sur une tâche énorme, renoncer aux pauses en espérant en venir à bout plus vite. Ça ne marche pas sur la durée. Pire : on finit par s’épuiser et perdre en efficacité.
Et si vous êtes non-fumeur, on a vite fait d’être enfermé toute la journée au bureau sans mettre le nez dehors…
Faites l’inverse : imposez-vous des micro-pauses, sortez prendre l’air, marchez. Même 10 minutes loin de l’écran font des merveilles pour votre cerveau : maintien de la vigilance, baisse du stress, meilleure concentration.
- Déconnecter clairement :
Évitez le présentéisme toxique. Jean-Michel veut impressionner le chef en partant à 21h ? Laissez-le à son théâtre. Vous n’avez rien à prouver de cette manière.
Si votre entreprise confond performance et temps de présence, c’est qu’il y a un problème de culture… et peut-être est-il temps de quitter un travail toxique au profit d’un environnement où votre travail est réellement valorisé ➝
- Maintenir l’équilibre vie pro / vie perso :
Même si vous aimez votre travail, il vous faut du temps pour vous afin de recharger vos batteries et rester performant sur la durée. Le laisser envahir vos soirées et week-ends est une voie royale vers l’épuisement professionnel.
Vos proches méritent votre temps et votre attention – pas une version fatiguée de vous, rivée à un smartphone ou un PC pro pour rattraper une surcharge dont vous n’êtes pas responsable.
J’ai trop souvent vu le travail tout grignoter… et des gens regretter d’avoir manqué des moments uniques, qui ne reviennent jamais.

⚠️ À retenir :
Poser vos limites et vous protéger au quotidien, c’est la seule façon de ne pas vous laisser broyer par une surcharge de travail chronique.
Croyez-moi, dans un environnement toxique, l’entreprise ne s’arrête jamais… mais vous, vous pouvez.
Conclusion
Je vais être clair : la surcharge de travail chronique n’est pas un problème individuel. C’est un problème structurel.
Mais c’est bien plus facile (et moins cher) pour une entreprise de vous faire croire que vous « n’êtes pas au niveau » que de remettre en cause son organisation…
Les objectifs irréalistes et la surcharge permanente ne sont pas anodins : ils font monter le stress, peuvent tuer votre motivation et vous dégoûter d’un job que vous aimiez.
Avec ce que vous venez de lire, vous êtes mieux armé pour les repérer et reprendre la main – en posant vos limites, en protégeant votre énergie.
Mais je sais par expérience que certaines entreprises ne respecteront jamais vos cadres. Le risque, si vous restez exposé à une surcharge chronique (et encore plus si d’autres sources de toxicité courantes au travail se combinent), c’est de vous épuiser à petit feu.
Si votre environnement ne respecte jamais vos limites, préparer votre sortie et viser un poste sain devient la meilleure façon de reprendre le contrôle de votre vie professionnelle et personnelle – avant que le burn-out ne décide pour vous.
👉 Vous valez plus qu’un environnement qui vous abîme.
Et oui, des environnements stimulants, sans surcharge de travail chronique, existent.
Et vous ? Qu’avez-vous reconnu de votre job actuel (ou passé) dans cet article ? Partagez vos expériences et astuces en commentaires : elles aideront d’autres lecteurs confrontés à la même situation.

L’AUTEUR
« Je m’appelle Christopher. Psychologue du travail et fort de 15 ans d’expérience RH terrain, j’ai recruté et accompagné des centaines de personnes, d’abord comme Responsable recrutement, puis Responsable des ressources humaines.
Aujourd’hui, je suis indépendant et j’aide celles et ceux qui veulent sortir d’un job qui ne leur correspond plus. Prêt(e) à passer à l’action ? Je suis là pour vous guider. »
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En tant que professionnel RH, je ne peux que confirmer ce diagnostic : la surcharge de travail chronique est l’un des fléaux silencieux de nos organisations modernes.
Je l’ai vu, je l’ai accompagné, et parfois, je l’ai aussi vécu.
Ce qui me frappe toujours, c’est la subtilité du glissement : on commence par « serrer les dents », persuadé que c’est temporaire. Puis, sans s’en rendre compte, on franchit un seuil dangereux : la fatigue devient permanente, la motivation s’érode, et la vie personnelle s’étiole.
Du point de vue RH, trois points me semblent cruciaux :
La surcharge chronique n’est jamais un problème individuel. Elle révèle un déficit d’organisation, un manque de moyens ou un management inadapté.
Les meilleurs collaborateurs sont souvent les plus exposés. Parce qu’ils sont fiables, efficaces, silencieux… ce sont eux qui « absorbent » la surcharge des autres. Mais ce sont aussi eux qui finissent par payer le prix fort : démotivation ou burn-out.
La responsabilité des entreprises est énorme. Former les salariés à « mieux gérer leur temps » est une fausse réponse. Le vrai enjeu, c’est d’oser redimensionner les objectifs, repenser la répartition des tâches et valoriser la qualité plutôt que le présentéisme.
Je veux insister sur un point : aucun poste, aucun objectif, aucun salaire ne vaut votre santé.
Les dossiers peuvent attendre, vos nuits et vos proches non.
Oui, poser des limites demande du courage. Oui, dire « non » ou rappeler vos priorités peut créer de la tension. Mais croyez-moi : il vaut mieux assumer une conversation difficile avec un manager que d’assumer un burn-out.
Et si votre environnement ne respecte jamais vos limites ? Alors la meilleure preuve de courage est parfois de partir. Car vous valez mieux qu’un job qui vous détruit à petit feu.
Bref, cet article est une lecture salutaire. Il met des mots justes sur ce que beaucoup vivent en silence. Comme RH, j’encourage chaque salarié à s’autoriser à reconnaître quand « ça ne va plus » et à rappeler que protéger sa santé n’est pas une faiblesse, mais une force.
Merci Gédéon pour ce témoignage riche et engagé.
Votre regard RH apporte une dimension essentielle : la surcharge chronique, si répandue dans nos organisations, a des effets dévastateurs.
Vous avez aussi raison de rappeler un point souvent ignoré : ce sont les meilleurs collaborateurs qui se retrouvent les plus exposés. Leur fiabilité, leur conscience professionnelle, leur loyauté devraient être des atouts… mais dans un environnement toxique, elles deviennent un piège qui les pousse jusqu’au burn-out.
En attendant que les pratiques évoluent (et ce ne sera pas pour demain matin), votre analyse complète l’article en donnant des clés pour reconnaître ces situations injustes et commencer à s’en protéger.
Encore merci pour cette contribution précieuse : elle aidera sûrement d’autres lecteurs à prendre conscience qu’ils ne sont pas seuls et à trouver le courage d’agir.